Le premier ministre Philippe Couillard a dissous l'Assemblée nationale du Québec le 23 août. Ainsi, avec l’été qui s’achève, les élections générales québécoises du 1er octobre s’approchent. Aux grands titres des médias ethniques : le système politique de la province, les partis politiques, les chefs et leurs positions sur des questions clés, sans oublier les sondages. En mettant l’accent sur le système politique, MIREMS a suivi quelque 18 médias multilingues et multiculturels pendant la première semaine de la campagne, du 23 au 30 août.
Le jour du scrutin, les électeurs québécois éliront 125 nouveaux membres de l'Assemblée nationale. Lorsque M. Couillard a déclenché l’élection, le Parti libéral du Québec avait 68 sièges ; le Parti québécois, 28 ; la Coalition avenir Québec, 21 ; et Québec solidaire, 3. Cinq sièges étaient occupés par des indépendants. Pagini Romanesti (roumain) a noté que les quatre partis représentés à l’Assemblée nationale ne sont pas les seuls sur le bulletin de vote. En tout, 21 partis sont enregistrés pour cette élection, du pro-pot au pro-USA. On retrouve ainsi le Parti culinaire du Québec, un parti autoproclamé « gastronocratique » ; le Parti Nul qui favorise l'abstention du vote ; le Parti 51, qui veut faire du Québec le 51e État américain ; Québec en marche, version québécoise de France en marche ; le Bloc Pot ; et l’anticapitaliste et anti-impérialiste Parti marxiste-léniniste du Québec. Atlas Montréal, un bimensuel francophone au service de la communautés arabe, a examiné de plus près le système des partis du Québec, se demandant si cette élection pourrait représenter un tournant dans l’histoire de la province. En notant les nombreuses défections en faveur de la CAQ, notamment du PQ, il cite le politologue Éric Montigny, de l’Université Laval, selon lequel le Québec pourrait être à la veille d’un changement politique majeur, en passant de la pluralité de partis d’aujourd’hui à un système bipartite plus traditionnel. Si cela se produit, le principal changement serait le remplacement du PQ par le CAQ en tant que deuxième principal parti de la province. Ainsi l'histoire se répéterait comme en 1935 avec la montée de l'Union nationale (qui avait remplacé le Parti conservateur) et en 1968, lorsque le PQ avait remplacé l'Union nationale. MIREMS suivra de près cette élection, car elle est suivie par les médias ethniques. Plus tard cette semaine, l’attention de MIREMS se portera sur la couverture des partis et des chefs politiques dans les médias ethniques, ainsi que sur les sondages et le vote multiethnique. De nos jours, écouter les voix multilingues et multiculturelles est une ressource indispensable pour les électeurs, les candidats et les experts. Written by Pierre Rossi
0 Comments
Leave a Reply. |
Categories
All
|